Aspect: 2.1.1 : Lutte contre la corruption

Cet aspect concerne l'obligation faite au parlement de lutter contre la corruption dans les institutions publiques, y compris sous son propre toit, et dans la société dans son ensemble. Aux fins du présent aspect, la corruption est conçue comme tout acte visant à détourner la puissance publique à des fins privées ou susceptible de conduire à un tel détournement.

La corruption est un phénomène mondial, qui dégrade la crédibilité des institutions démocratiques et leur aptitude à mettre à la disposition des citoyens des services et des ressources, ce qui nuit aux droits de l'homme, menace la démocratie et entrave le développement économique.

Le parlement joue un rôle essentiel dans la lutte contre la corruption et l’instauration d'environnements limitant le plus possible les failles qui permettent les actes de corruption. Les parlementaires se doivent de veiller à ce que le cadre juridique soit conforme à la Convention des Nations Unies contre la corruption. Le cadre de la lutte contre la corruption s'applique également à tous les élus, notamment les parlementaires. 

Dans l'exercice de sa prérogative de contrôle, le parlement surveille systématiquement et concrètement les activités de l'exécutif, les dépenses publiques, la performance des portefeuilles ministériels et la mise en œuvre générale des engagements pris en matière de lutte contre la corruption à l'échelon national. 

Lutter contre la corruption est une entreprise collective exigeant du parlement qu'il coopère avec les instances nationales de lutte contre la corruption telles que l'institution supérieure de contrôle, le médiateur, l'inspection générale et les commissions d'éthique, ainsi que les autres instances concernées rendant compte au parlement. La participation active des organisations de la société civile (OSC) est également indispensable pour prévenir et combattre la corruption.